dimanche 28 septembre 2008

"Mais le foot, c'est pas JUSTE !"


: cri du coeur d'un footballeur*, dans l'émission de Paul Amar sur le thème "Pour ou contre l'arbitrage vidéo".

Jusqu'où peut-on en effet traquer l'erreur humaine, les décisions bonnes ou mauvaises prises sur le vif ?

Et si on passe à la vidéo dans le foot, combien de temps faudra-t-il attendre pour voir des caméras dans les salles de classe ou dans les maisons ?

Ben oui, Kevin, t'as été puni alors que c'est Brandon qu'a commencé ? mais c'est qu'elle a pas vu avant que tu lui enfonces tes pouces dans les orbites, la maîtresse ... une prochaine fois peut-être, elle se trompera en ta faveur.

Et puis si, au lieu de te faire justice toi-même, t'avais essayé de régler l'affaire autrement ? en en parlant, par exemple, à des adultes ?

Non, le foot, c'est pas juste, et comme l'arbitre, la maîtresse aussi peut se tromper. Croire le contraire, c'est te préparer à des grandes désillusions, Kevin. C'est te coller sur la tignasse la coquille de ce geignard de Caliméro.
Parce que... c'est la VIE qu'est pas juste, tout simplement.

Plus tôt on l'apprend...


* Il est pas trop con, Vikash Dorasoo. C'est sans doute pour ça qu'on n'en veut plus dans le foot.

mercredi 24 septembre 2008

Egologicon (extrait)


L'écologie de droite, ça consiste à coller des taxes sur les produits. Pour "responsabiliser" le con-sommateur.

L'écologie de gauche, c'est plus du genre à coller des taxes aux entreprises non vertueuses, qui répercutent évidemment sur le prix de vente au con-sommateur.


Conclusion : l'écologie de gauche, c'est comme l'écologie de droite. C'est con.

Ecologicon, de Pétrole

vendredi 5 septembre 2008

Prioritaire facultatif


C'est l'histoire d'une classe de CP en Zone d'Education Prioritaire. Elle a 21 élèves.
La moitié des parents ne parlent pas couramment le français, quelques uns ne le lisent pas du tout. Les enfants ne peuvent pas faire leurs devoirs. A certains, on n'a jamais lu une histoire, le soir.
Dans la salle d'à côté, y'a une classe de CP-CE1, qui a 20 élèves. Le dernier inscrit vient tout droit de Tchétchénie. Quoique ... il a fait un crochet par la Russie. Mais il ne sort pas un mot de notre langue, il n'en comprend pas la moindre syllabe.
Pour l'aider, il a une compatriote, arrivée depuis un peu plus d'un an. Sa petite soeur et elle commencent à se débrouiller un peu.
Ils sont adorables de volonté de s'insérer, comme on dit dans la langue des administrateurs.
Ils doivent apprendre à lire, cette année.
Pour les aider, il y avait un dispositif, depuis environ 5 ans, qui s'appelait les "CP renforcés" : le matin, les élèves avaient deux maîtresses. Pour faire la lecture, répéter les syllabes, faire de l'écriture en petits groupes... elles avaient été formées, elles avaient été aidées pour préparer des exercices adaptés, des exercices d'évaluation pour mesurer les progrès. Des heures depuis 5 ans passées en plus par amour du travail bien fait, pour la réussite des élèves.
Bon, ben, cette année, c'est fini : il n'y a plus de postes supplémentaires à consacrer à cette aide. Enterrés les dossiers, les entretiens entre midi et deux, les deux regards attentifs sur les petites nuques courbées. Entre Mickaël et Germaine, qui ont du mal, il faudra choisir. Et oublier aussi Sabine qui s'en sort pas mal, voudrait en savoir plus, plus vite, mais va devoir attendre, longtemps, que les autres en finissent.

A quelques centaines de mètres à vol d'oiseau, une autre école. Elle n'est pas en ZEP, celle-là. mais les élèves n'y sont pas plus de 18 par classe.
Pourtant, on est bien dans le public. Mais là, la dernière fois qu'on a voulu fermer une classe, les parents ont occupé l'école. Le soir, ils redonnent même du travail à leurs enfants, pour compenser ce que ces feignants d'instits ne font pas, on le leur dit souvent, à la radio, à la télé... les instits sont mal formés, ils sont payés bien trop cher pour ce qu'ils rapportent et d'ailleurs, ils ne produisent rien. C'est bien connu : l'instruction, de nos jours, n'a plus aucune valeur.

On est prioritaire comme on peut, on dirait.
D'ailleurs, on ne dit plus "Zone d'Education Prioritaire" ou ZEP, on dit "Réseaux Ambition et Réussite". RAR.
Comme les moyens. Ils sont ... RAR.

La maman de Germaine colle quatre bises sur les joues de toutes les maîtresses. Elle leur demande comme elle peut si elles ont passé de bonnes vacances. Elle n'a pas le moindre doute sur leurs compétences et leur utilité, aux maîtresses, la maman de Germaine.

Il y a des quartiers où c'est la chaleur humaine qui est prioritaire. Irremplaçable même.
On restera plus tard à l'école, le soir, pour aider Germaine à faire ses devoirs. Pour sa maman, pour elle, pour un métier qu'on aime.


jeudi 4 septembre 2008

I'm too sexy for my shirt !


(oui, j'avais envie de l'écrire... )


Oulala ! ça fait un moment que je n'ai pas eu le temps de bafouiller un truc ici bas...

Alors, si j'ai bien compris l'actu de la semaine (ce qui se passe dans le monde d'ailleurs, loin loin de la rentrée des classes) , une mère de famille française a été mise en examen pour avoir gueulé "Sarko facho" à un agent de l'Etat ?

Sans doute que ce serait pas Christian Clavier qui aurait sorti un truc pareil !

Au fait, vous croyez que c'est lui le père ? Clavier ? du petit de Dati ?