
C'est dimanche après-midi et il pleuviote.
Derrière l'écran de mon portable, celui de la télé. Tiens ! on dirait que le marronnier repoussé !
Revoilà le Tour de France de mon enfance, du temps qu'y'avait encore des étés.
Premières étapes traditionnelles de plaine, vent dans le nez, ciré plaqués, justaucorps trempés.
Les commentateurs inspirés qui déclarent Pontivy inracontable, y'aurait trop de choses à dire
(pensez-vous, il a juste perdu ses fiches...)Déjà, sous les casques des motards, sous les calvities des retraités, dans les cars régies climatisés, la messe du cyclisme qui pollue et qui pue s'interroge.
Mais pourquoi n'y a-t-il pas plus de Français dans les premiers du classement ?
Question existentielle s'il en fut.

Est-ce parce qu'il y a dix ans que le dopage du cyclisme français a été vaincu ?
(et pour être vaincu, il a fallu pas mal de sièges... allez, bof)Vous vous souvenez ? c'était en 98. Au siècle dernier. Que dis-je au millénaire dernier !
A l'époque, les gens avaient de ces coutumes étranges : rappelez-vous la déconfiture de Richard Virenque et son air ahuri sous sa moumoute grise.
Car en ces temps lointains zet héroïques, quasi mésozoïques, que les moins de 11 ans ne peuvent pas connaître, il était de bon ton pour les hommes jeunes de se teindre les cheveux en gris.
On faisait vraiment n'importe quoi pour se faire remarquer, au siècle dernier. Avant l'
invention importation de la téléréalité.
Tiens, et si je changeais de chaîne, y'a peut-être Julien Lepers sur la 3.
(finalement, j'aime bien Grace, je crois qu'on va la garder un p'tit moment...)